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Dans ce chapitre, retrouvez l’histoire et les monuments de Neuf Marché :

L’histoire de Neuf Marché
La Collégiale Saint Pierre
Le presbytère
Le chateau de Neuf Marché
Les Flamands
Le hameau de Vardes
La Rouge Mare

Histoire de Neuf Marché

Bâti le long de l’ancienne voie gallo romaine reliant Beauvais à Rouen et suivant le tracé de  l’Epte, rivière qui sépare le Beauvaisis de la Normandie et dont le point de passage se situe au pont de Bretel, Neuf Marché était déjà un village fortifié et sera un haut lieu de batailles pour défendre « la frontière » entre le royaume de France et celui d’Angleterre. Mais il n’en demeure pas moins vrai que le village subira les mêmes invasions que la Normandie. D’abord celle des vikings qui en feront un vaste « duché » prospère. Puis Neuf Marché sera sous la coupe des rois d’Angleterre, de Guillaume le conquérant à Richard Cœur de Lion, puis des rois français de Philippe Auguste à Henri V d’Angleterre, qui reprit le village en 1429 et détruisit le Château.

Neuf marché – comme le reste de la Normandie –  restera anglais jusqu’en 1450. Avec la fin de la guerre de 100 ans, la population augmente, la prospérité s’installe. Ce calme relatif -malgré les guerres de religion – durera jusqu’en 1689 date à laquelle la guerre reprendra avec les anglais.

A l’aube du siècle des lumières, le Pays de Bray est surtout agricole. L’élevage laitier y est de plus en plus important et restera le fer de lance du village jusqu’à nos jours.

Les faits marquants du 20éme siècle seront les affrontements franco/allemands. des 1ères et 2nde guerres Mondiales, notamment l’acte Héroique d’Occtavie Delacourt (voir le combat de la rouge mare).

 

la collégiale Saint Pierre

Construite au XIème siècle dans le style roman par 4  moines venus de l’abbaye de Saint-Evroult en Ouche. En 1128, Guillaume de Roumare seigneur de Neuf-Marché, élève de quatre à onze le nombre de moines présents sur le site. Il décide la reconstruction de la collégiale par l’architecte du château de Neuf-Marché. En attendant l’élévation du chœur et du transept, l’ancienne collégiale dont il ne reste que  la nef, est conservée. Les deux édifices sont alors réunis par deux passages de chaque côté du chœur.

La Collégiale est vendue comme bien national vers 1790 et devient église paroissiale mais elle est dévastée et la proie des flammes. Reconstruite, l’église comprend une grande nef restaurée entre 1863 et 1872 par l’architecte Dauphiné ainsi que les murs sud et ouest qui sont consolidés.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale l’édifice subit les bombardements. La toiture et les voûtes s’effondrent, les murs sont lézardés, les vitraux éclatent… La toiture est refaite mais il faut attendre l’arrivée de l’abbé Lucien Bodin en 1951 pour que les travaux se poursuivent. Pendant dix ans, il travaillera à la restauration de l’église sans participation financière ou matérielle de la commune.

En 1963, pour marquer l’achèvement des travaux, il est fait appel à l’artiste caennais Jacques Pasquier pour la réalisation de fresques représentant les vertus théologales, les mystères du Rosaire et des scènes de la vie de Saint-Pierre. 

Elle fut le haut lieu de deux évènements importants :

Le presbytère 

Construit en 1728, il fut vendu comme bien d’église à un  agriculteur –  M. Allez – en Novembre 1801 et restera sa propriété jusqu’en 1839 date à laquelle la mairie le rachètera.
C’est un architecte de Rouen – M. Dauphiné – qui supervisera les travaux d’amélioration intérieure et extérieure et plus particulièrement les murs de clôture. Ces mêmes murs sur lesquels ont bien les différentes restaurations au travers de la couleur des briques. En effet, celles du 18ème ont été faites « au bois » et sont d’un ocre beaucoup plus clair que celles du 19ème qui ont été réalisées « au charbon ».
Depuis septembre 2000 la communauté des Servantes du Sacré-Cœur est arrivée au presbytère. Les 3 sœurs Antoinette, Geneviève et Marie Laure qui y séjournent ont pour mission d’y maintenir un lieu d’accueil et de prière. Elles visitent les familles et les malades. Elles participent à la catéchèse et à l’évangélisation des jeunes.

Le château de Neuf Marché 

Documentation Wikipédia

Le château fort de Neuf-Marché est une fortification médiévale située sur la commune française de Neuf-Marché dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Les ruines sont inscrites aux sites pittoresques du département

Il est situé sur un promontoire ce qui en fait une position défensive idéale.

Historique :
En 1065, Neufmarché, qu’Orderic Vital note un siècle plus tard castrum quod Novus-Mercatus dicitur1, était déjà depuis longtemps fortifié.
En 1064, le duc Guillaume, qui allait prendre le surnom de conquérant, retira Neuf-Marché des mains de la famille de Geoffroi. Guillaume, voyant que les habitants de Beauvais faisaient tous leurs efforts pour ravager les frontières du duché, confia à plusieurs de ses barons, pour le défendre , le château de Neuf-Marché, après en avoir expulsé, pour une légère offense, Geoffroi qui en était l’héritier naturel. L’entreprise des barons ne réussit guère qu’une année, à cause des habitants de Milly et de Gerberoy et d’autres lieux voisins qui infestaient le pays.
Il confie alors le fort à Hugues de Grandmesnil et Gérold, le Sénéchal. En l’espace d’un an, ils firent prisonniers les deux principaux seigneurs du Beauvaisis, et rétablirent dans le pays une tranquillité parfaite, après avoir battu les autres ennemis.
En 1118-1120 le château de Neuf-Marché est reconstruit par Henri Ier d’Angleterre pour défendre le passage de l’Epte et mettre la Normandie a couvert des hostilités des rois de France. Guillaume de Roumare en devient le gardien.
En 1195, Philippe Auguste prend Neuf-Marché et sa forteresse à Richard Cœur de Lion et le donne à Guillaume III de Garlande en 1198.
En 1290, à Rouen, Jeanne de Beaumont-Gâtinais fait un échange de son château et garenne de Neufmarché-sur-Epte, avec Philippe le Bel

En 1419, Henri V d’Angleterre assiège et reprend Neuf-Marché et détruit la forteresse.

Description :
Auguste Guilmeth décrit le château comme suit (vers le milieu du XIXe siècle) :
« Ce château possédait, au milieu de son enceinte, une belle place d’armes. Il avait trois portes, dont l’entrée était défendue par un pareil nombre de tours. Ses murs étaient solidement bâtis, et leur épaisseur les rendaient capables de résister aux plus grands efforts des hommes et surtout aux armes et aux machines de guerre de ce temps-là ».
En 1833, l’historien de la Normandie Nicolas René Potin de la Mairie écrivait :
« Au milieu de la vallée d’Epte, sur un mamelon crayeux qui contraste avec tout ce qui l’entoure, s’élèvent les restes du château de Neufmarché. Encore quelques années, et, de ces restes, rien n’apparaîtra dans le paysage où ils font si bien. Les anciens glacis ont été enlevés. Le terrain rapide sur lequel ils étaient construit a été défriché ; aujourd’hui on y cultive la vigne, rebelle aux soins qu’on lui prodigue. Sur l’emplacement d’une tour dont les contours existent encore, j’ai remarqué un plan d’asperges. Par goût pour l’horticulture, on a déclaré la guerre a l’antiquité. Cette tour était naguère encore pavée de ses carreaux de terre cuite, couverts d’arabesques de bon goût qui ont été a la mode il y a quelques siècles. J’en ai vu de semblables dans une chapelle de l’église de Gisors.
L’enceinte du château est en culture. On y a récolté du seigle cette année. De jeunes frênes et des ronces poussent çà et là, le long de quelques pans de vieilles murailles blanchâtres, inégales en hauteur, et profondément crénelées par les années. Les lierres rampent, faute de soutien, sur des éboulements que le temps a produits, ou qu’a hâtés la main des hommes ; car ces vieux murs de Neufmarché, c’est aujourd’hui une carrière que le propriétaire exploite, comme si les siècles ne suffisaient pas pour consommer leur destruction. Dans la partie de l’enceinte qui regarde vers le nord, une large crevasse s’est faite, et, a travers, on découvre la riche vallée de Bray qui est là encadrée avec ses nombreuses plantations, ses herbages et ses chaumières isolées dans les masures, comme un paysage pittoresque, dans une bordure plus pittoresque encore.
De côté sur un coteau tout blanc auquel on monte par un chemin rapide creusé dans la craie, on voit la ferme de Joyeux repos qui se détache sur l’épaisse verdure d’un bois, riante couronne de la colline desséchée. Joyaux repos, c’était, sans doute, dans l’origine, un rendez-vous de chasse, une maison de plaisance de quelque seigneur du canton, de Neufmarché peut-être, car, là, nos premiers ducs avaient placé un de leurs guerriers pour garder la frontière de leur nouvel état. C’était Hugues de Grandmesnil. Henri Ier, roi d’Angleterre et duc de Normandie avait fait construire ce château de Neufmarché pour défendre le passage de l’Epte qui prend sa source à Riberpré, auprès de Forges, était la limite des deux états. Elle séparait la Normandie d’avec la France.
Les ruines de Neufmarché forment un parallélogramme irrégulier, dont trois côtés son fermés par des constructions. Du côté du levant, il n’y en a plus. L’extérieur montre encore la place d’une grosse tour hémisphérique appliquée contre une autre tour plus grosse encore. Contre cette tour, s’appuie, à l’intérieur, un bastion dont le coin est cannelé. Il semble masquer l’entrée en plein cintre d’un souterrain placé sous la tour. Une galerie voûtée y conduisait. Un bastion parallèle au premier continue la galerie. Deux monceaux de pierres indiquent, près de la tour, une enceinte extérieure. Des restes de tours, de murailles, des pleins ceintres rompus, des brèches faites par l’action du temps et les efforts des hommes, tels sont les restes d’un château qui donne encore une idée exacte de l’architecture militaire du XIIe siècle. Le donjon s’élève sur une motte élevée, ronde, conique, probablement en partie faite de main d’homme pour augmenter sa hauteur. On voit les restes des fossés qui l’entouraient encore revêtus, par places, de quelque maçonnerie. Sur le bord de l’ancienne route de Paris, dans la montée qui conduisait au château, et sur le côté opposé de cette route, existe encore un vieux pan de muraille percé d’une porte en cintre surbaissé. Ce sont les restes de la porte qui donnait entrée dans le bourg. La tradition veut qu’un souterrain communiquait du château à la rivière ».

Les Flamands

Si l’on retient aujourd’hui le nom des FLAMANDS  il était autrefois composé des « Morins » et des « Duprés » dont il ne reste que le nom d’une rue.
L’origine de ces noms reste incertaine. On peut supposer que c’était des noms d’habitants ou les vestiges du nom de leurs  fondateurs tel que les Morins – Gaulois du nord  ou bien gens du Nord –  ou encore pour les Flamands une déclinaison du mot anglais « flyming/fugitif ». Toutes hypothèses sont acceptables.
C’était un hameau important au début du 19ème qui comptait plus d’habitants qu’à Neuf Marché. Il ne sera vraiment relié au village qu’en 1889 par la construction d’un chemin qui coutera très cher à la commune et qui deviendra la D19 en 1938 grâce à Georges Heuillard.
Il y avait  au niveau de la Place des 3 sapins – appelée ainsi car plantée de 3 sapins qui n’existent plus aujourd‘hui  –  un café/épicerie puis un café/restaurant qui fermera définitivement ses portes en 1981.
C’est aussi sur cette place qu’en 1839 sera construit un puits de plus de  80m – car l’eau est un trop gros problème pour le hameau et ce depuis toujours. Jusqu’à cette date les habitants ne trouvaient de l’eau que dans les mares. Il faudra attendre 1934 pour que le puits soit équipé d’une pompe électrique. Pendant un siècle l’eau fut remontée à l’aide de deux seaux !!!!!!!
Le puits sera condamné en 1962 avec la mise en place du réseau d’eau potable. Il y a eu aux Flamands 3 grandes fermes :

LE CAMPADAN
 Il a appartenu au dernier « seigneur de Neuf Marché » le marquis de DAUVET, puis au comte de MERLEMONT et enfin à la famille BERTAUX dont seront issus plusieurs maires.

Hameau de VARDES

Vardes existait déjà au temps des Romains et était un poste pour défendre, en cet endroit, le passage de l’Epte.

Le plus ancien seigneur connu de Vardes est Germer de Fly, né à Vardes et mort entre 658 et 664. C’est le fils de Rigobert qui est un allié du roi Clotaire. Après avoir été courtisan et ministre, il devint moine et saint. Il fut premier abbé de l’abbaye de Saint Germer de Fly  et conseiller des rois Dagobert et Clovis II.

En 851 les Vikings emmenés par leur chef Hoseri, remontent une nouvelle fois la Seine jusqu’à Rouen. Ils hivernent sur le continent pour la première fois. À pied, ils se rendent jusqu’à Beauvais qu’ils incendient ainsi que l’abbaye de Saint Germer de Fly avant d’être battus par les troupes Franques à Vardes.

En 1485 il y avait à Vardes une église paroissiale  dédiée à la Sainte Vierge. Elle fut désaffectée à la Révolution et réunie à Neuf Marché en 1823.

On sait que le château de Vardes existait au XIeme siècle, en raison de la présence actuelle d’une tour d’Angle datée de cette époque. Il a été ensuite remanié aux XVe, XVIe et XVIIe siècles.

Pour accéder au chateau, une allée de châtaigniers a été plantée en 1805. Elle fut très endommagée par la tempète de 1999.

Le parc comporte des poiriers dont le plus ancien aurait 400 ans.

Jacqueline de Bueil,  maitresse officielle  d’Henri IV puis épouse de René II Crespin du Bec marquis de Vardes, y serait morte empoisonnée.

 

La Rouge Mare

En ce début de 1ère guerre mondiale, les Allemands veulent à tout prix empêcher les liaisons entre les troupes françaises et anglaises en s’attaquant aux ponts et aux chemins de fer du Nord Ouest de la France.

C’est dans cette optique qu’un groupe allemand (25 soldats) est envoyé pour détruire les viaducs entre Oissel – l’ile aux bœufs – Tourville sur la ligne Paris St Lazare – Le Havre.

Cette opération de sabotage – qui commence le 13 Septembre 1914 –  comprend  3 voitures et un camion. Le groupe débute son périple au nord de Soissons et commence sa traversée de l’Oise. Toutefois, rien ne va se passer comme prévu. Le groupe essuie des tirs français, écrase une sentinelle française à Montdidier et perd un de ses véhicules. Le commando repart et un autre de son véhicule tombé en panne au Vivier Danger, y est abandonné ainsi qu’une partie du commando. Celle-ci sera capturée le 16 septembre à Savigny.

Le reste du convoi continue sa route, passe à Saint-Germer-de-Fly et finalement se cache dans la forêt de Lyons entre la Rouge Mare et Neuf-Marché.

Le 16 septembre Octavie Delacour qui se rend de Martigny à Ferrieres en Bray est contrôlée par le commando qui se fait passer pour des anglais, mais cette dernière reconnait « les prussiens » et prévient le maire de Neuf Marché, puis la Gendarmerie de Gournay en Bray qu’ils sont cachés dans les bois.

Jetant le doute dans l’esprit du Maréchal des Logis Jules Crosnier, ce dernier décide de se rendre armé sur place. Il réquisitionne un véhicule et deux gendarmes -Eugène PRAETS et Eugène LEBAS – se fait accompagner d’Edmond NOIRET (instituteur) et Fernand BLACHER (garde civil) et enfin du chauffeur René ALLEE. Il est à noter que ces derniers ne sont pas armés.

Vers 14H25 ils arrivent à la lisère de la forêt, aperçoivent le commando qui ouvre le feu.  Les  trois gendarmes sont tués sur le coup. Le garde civil est lui aussi mortellement blessé.

Quant au chauffeur et à l’instituteur, ils parviennent à s’échapper et rejoindre les gendarmes de Mainneville qui venaient à leur rencontre ayant entendu les coups de feu.

Mais le commando a repris sa route après la fusillade laissant un des leurs mort sur place. Il continue son  chemin se faisant  toujours passer pour des anglais, leurrant un  certain  nombre de Normands qui les aideront même à réparer leur véhicule en  panne.

Cependant des dépêches font état de 2 véhicules aux couleurs allemandes et les différents postes de GVC (Garde Voies et Communications) autour de la gare d’Oissel et de Tourville la Rivière se mettent en alerte et des gendarmes partent en reconnaissance.

Ils finissent par intercepter et interpeller un premier véhicule dans lequel se trouve le capitaine Walther TILLING et 5 hommes. Il est 1h30 du matin en ce 17 septembre 1914.

Le camion est stoppé un kilomètre plus loin, bourré  d’explosifs et de matériels pour faire sauter plusieurs ponts……

Les recherches continuent pour retrouver les fuyards : le chauffeur est découvert dans une propriété de Tourville la Rivière et les deux derniers soldats, mourant de faim, se rendent à la garde civile de Saint-Aubin-lès-Elbeuf en ce 22 Septembre.

C’est grâce à la perspicacité d’Octavie DELACOUR et au sacrifice du Maréchal des logis Crosnier, des gendarmes Eugène PRAETS et Eugène LEBAS et du Garde Civil Fernand Blacher que les viaducs d’Oissel ont pu être sauvés.

Un monument à la mémoire de ces héros a été inauguré le 29  Septembre 1929.